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Erin, belle émeraude

#1
Aux murmures du vent caressant tes côtes,
A la timide éclaircie du matin scott,
Au tumulte des vagues sur tes falaises
Tu réponds de ton chant mystérieux d'aise.

Mélancoliques sont tes propres mots de coeur,
Quand de tes pensées s'échappe la lueur
D'un génie interdit, au milieu de la nuit
Ô sacre de magie, loi, Lune de minuit.

Tu tremblais, hélas! Terrifiée trop souvent
Par les couteaux tranchants et fusils virulents,
Menacée à ta porte, rejetée, traînée,
Menacée à ta porte par ta soeur aînée.

Tu portais les chers enfants de ta chair,
Gardés par les bras de ta mère, Misère,
Quand tiraillée par ta Soeur capricieuse,
Tu contemplais tes seins, malheureuse.

Malgré tes sourires de verre éclatant,
C'est dévorés par les vers que tant et tant
De gens miséreux se tournèrent vers l'avenir
Accablés de remords comme de pauvres martyrs.

Tu dois encore te souvenir de tes fastes
Rois et reines et ducs de terres vastes
Aux richesses nombreuses, si convoitées....
Ce temps n'est plus et tu peines à te relever....

Tu vis naître de toi nombre de poètes,
Des maîtres de l'art, sous leur muse muette,
Des musiciens talentueux, sages majestueux
D'une terre en ses charmes silencieux.

Et dès lors, tu ne voyais que le rouge
D'un indicible flot qui recule et bouge,
Quand même, tes yeux verts chantés par les odes
Te donnent le doux nom d'île d'émeraude.

Ton fils pêcheur sur tes distantes rives,
Accourt, clamant tes sonorités vives:
"_Erin, ma belle! Hélas! Tristesse!
_Qu'est ce donc? Tu pleures? De quelle détresse?

_De te quitter, sans joie, loin d'ici m'en aller...
A travers les vertes et vives vallées,
Mais quand mon nom ne sera plus qu'une plainte,
Je rejoindrai ma terre égarée n'aie crainte!"

Je te vois en rêve, compagne de mes songes
Recouvre mes pas et chasse ce qui me ronge
Comme le pêcheur, je me suis éloigné
Laissant dans mon coeur une plaie telle une saignée.

Roche que le forgeron du temps façonne
Bois où la hache du bucheron résonne
Coquillage des boucles d'une sirène
Te rendent superbe et te proclament Reine.

Au préambule des sons et cloches altérés
Tu couvres le mystère de ta voix éthérée
C'est que lasse des tristes assauts ennemis
Tu souris de prudence, consciente à demi.

Mais n'aie pas peur, je serai là, promettant
Douce vengeance à tes anciens belligérants
Douce grâce aux sauveurs de tes mille landes
Redorant le blason de terre sainte d'Irlande.

C.B